L’ASSOCIATION VIADUC 07

En 1987, l’association forme Viaduc 07, pour tenter de sauver le patrimoine ferroviaire Ardéchois. Lorsqu'un an plus tard, la fermeture définitive de la ligne se produit, les bénévoles projettent de faire circuler un train touristique sur ces rails. Le projet se concrétise en 1992 avec l'exploitation de la portion Vogüé – Villeneuve de Berg. 4 ans plus tard, en 1996, la voie se prolonge de 7 km et va jusqu'à St Jean le Centenier.

VIADUC 07 : pour la sauvegarde du patrimoine ferroviaire

Dès les rumeurs de fermeture de l’étoile de Vogüé, le 27 octobre 1987, une poignée d’amis, la rage au cœur et révoltés par cette décision, décident de créer une association « VIADUC 07 » pour la sauvegarde du patrimoine ferroviaire Ardéchois. Pour faire connaître le projet de l’association, Viaduc 07 utilise une vitrine le modélisme ferroviaire en organisant à Aubenas des expositions pour rallier le maximum de personnes à sa cause. Hélas, les rumeurs étaient fondées. Le 1er avril 1988, le dernier convoi de marchandises composé d’une BB 66000 et d’un wagon couvert circule sur l’Etoile de Vogüé. Le trafic voyageur s’étant arrêté le 9 mars 1969.
Les passionnés du rail avaient un rêve à réaliser : faire circuler un train touristique sur un tronçon de l’Etoile de Vogüé. Grâce au bénéfice réalisé par la première exposition, un autorail 300 CV dit Picasso fut acheté auprès de la SNCF. Celui-ci attendra plusieurs années, pour effectuer ses premiers tours de roues, remisé en gare d’Aubenas.

Le projet de l’association: Un train touristique

Les amis du rail décidèrent de sauvegarder le tronçon pittoresque Vogüé- Lalevade en desservant Aubenas. Afin de prouver la viabilité du projet auprès des élus et décideurs économiques, Viaduc 07 organisa d’abord une fête du train les 21/22 juillet 1990, en accord avec la SNCF, en faisant circuler l’autorail Picasso autour d’Aubenas. Plus de 2000 passagers apportèrent la preuve aux passionnés du rail que l’idée était superbe. Puis Viaduc 07 lança une souscription nationale pour financer l’achat de la voie ferrée au prix de 70 francs le mètre. Grâce au soutien de tous les médias et des 4 500 souscripteurs, 700 000 francs furent récoltés.

Mais en octobre 1991, le déferrement commence dans l’indifférence générale alors qu’une partie de la ligne Vogüé- Alès avait déjà été neutralisée, le 1er février 1971 entre Beaulieu-Berrias et Robiac. Entre temps, le syndicat des eaux de la Basse-Ardèche achetait la plate forme SNCF pour y faire passer une conduite d’eau (entre Lalevade et Grospierres) interdisant par la même occasion toute circulation ferroviaire. Par l’intermédiaire d’un commun accord entre Viaduc 07 et le SEBA, le projet est transféré sur Vogüé, le SEBA se portant acquéreur du foncier entre Vogüé et St Pons (soit environ 15 km) pour permettre la réalisation du projet des amis du rail.

L’exploitation du train touristique démarre le 8 août 1992 au départ de Montfleury, sur le site de l’ancienne gare de Villeneuve de Berg (commune de St Germain) où l’association a acheté la maison du garde barrières transformée en gare dénommée gare de Montfleury au bord de la RN 102. L’autorail Picasso parcourant 6 kilomètres de voie permettant aux voyageurs de découvrir sous un œil différent les divers sites traversés, pendant les saisons de 1992 à 1995.

Grâce à une subvention du Conseil Général de l’Ardèche et de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Aubenas, Viaduc 07 achète la voie jusqu’à St Jean le Centenier portant le trajet sauvegardé à 14 km. Depuis l’été 1996, l’autorail circule sur la totalité de ce parcours.

Comme tout exploitant, Viaduc 07 investit chaque année pour la sécurité des voyageurs :
- changements des traverses, ballastage, reprise des dévers
- entretien des ouvrages d’art
- entretien des passages à niveaux automatiques
- maintenance du matériel roulant

Depuis 2007, Viaduc 07 à intégré l’ex ACFT (Amis du Chemin de Fer Teillois), pour ne faire qu’une seule association visant à exploiter le train touristique, un jour, jusqu’en gare du Teil, soit près de 30 km de voie ferrée.

Texte de Michel Vernet